Les policiers du métro de Montréal et ceux de l'unité attitrée à la circulation dans le sud de la ville ont été sélectionnés par le SPVM pour porter les premières caméras corporelles dans le cadre d'un projet-pilote, a appris La Presse. Au cours de cette première expérience québécoise qui débute aujourd'hui, une soixante d'agents seront munis de caméras.

Le maire de Montréal Denis Coderre et le directeur du SPVM, Philippe Pichet en feront l'annonce cet après-midi à l'hôtel de ville de Montréal. Le maire de Montréal avait rapidement donné son aval au projet-pilote l'an dernier, estimant que cette mesure pouvait être «bénéfique pour [ses] forces».

Les policiers des unités métro et circulation-sud ont été choisis, car ils sont en contact direct avec la population tous les jours, nous a expliqué une source près du dossier. Ils testeront des appareils de la firme Axon, une division de l'entreprise Taser.

La deuxième phase du projet-pilote débutera à l'automne avec l'apparition des caméras au sein de plusieurs postes de quartier qui n'ont pas encore été choisis. Lors de cette deuxième phase de l'exercice, des caméras de l'entreprise Panasonic seront testées.

Le projet-pilote pourrait se poursuivre en 2017, mais avant, les résultats de l'expérience feront l'objet d'une consultation publique à l'automne 2016 afin de déterminer s'il est pertinent d'étendre le port des caméras corporelles à l'ensemble des policiers de Montréal.

L'implantation des caméras corporelles est maintenant chose courante au sein des corps de police américains.

Au Canada, la Ville de Calgary compte doter tous ses policiers en uniforme de caméras corporelles d'ici 2017 à la suite d'un projet-pilote qui fut un succès. Près de 1100 caméras devraient déjà avoir été distribuées.

À Toronto, la police municipale a terminé en mars un projet-pilote d'un an où 100 agents ont été munis de caméras. Elle évalue présentement les résultats de cette étude. Ce processus devrait se terminer le 30 juin.

À Edmonton, par contre, leur projet-pilote a été mis sur la glace en raison des frais trop élevés. La facture pour l'achat de 60 appareils et des logiciels pour stocker l'information, ainsi que les frais de fonctionnement s'élevait à 837 000 $.