Une semaine après les policiers et les pompiers de Montréal, le syndicat des inspecteurs de l'Agence métropolitaine de transport (AMT) a déposé hier une plainte à la Commission des normes, de l'équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST), en raison de nombreuses pannes du système de télécommunications.

Le président du syndicat d'Unifor, qui regroupe les 48 inspecteurs qui patrouillent les gares et les trains de banlieue de l'AMT, Francis Robert, a affirmé à La Presse que les pannes du système de communication cellulaire utilisé par l'AMT sont « constantes » et qu'il n'existe aucun moyen pour les inspecteurs de savoir si leur appareil est en fonction ou hors circuit à tout moment de la journée.

« On prend l'appareil, on essaie de se mettre en contact avec l'AMT, mais l'application se débranche constamment du réseau, sans prévenir, dit M. Robert. Il faut fermer l'appareil, puis le rouvrir pour rétablir la connexion. »

Il a ajouté que les inspecteurs qui voyagent à bord des deux lignes de train de banlieue qui empruntent le tunnel sous le mont Royal, en direction du centre-ville, n'ont aucun moyen de communiquer avec l'extérieur en raison « de pertes de signal et de pannes récurrentes » du réseau.

Dans un communiqué hier, le syndicat estime que « cette situation met en danger la sécurité des passagers tout autant que celle de ses membres ». Une affirmation que l'AMT a vivement dénoncée.

L'AMT SE DÉFEND

La porte-parole de l'agence, Fanie St-Pierre, a ainsi déploré hier que le syndicat « mette en cause la sécurité des passagers » dans le tunnel Mont-Royal pour réclamer des améliorations à un système de communication qui n'a jamais été conçu pour fonctionner dans cette infrastructure.

« En cas d'incident dans le tunnel, les inspecteurs de l'AMT n'ont pas à communiquer avec l'extérieur. Cette responsabilité revient exclusivement à l'équipage de train. »

Elle a toutefois reconnu que le système de télécommunication utilisé par les inspecteurs connaît des défaillances fréquentes. Le fournisseur de l'AMT, Telus, travaille à corriger ces problèmes, qui perdurent malgré tout depuis des mois.

La porte-parole insiste toutefois sur le fait que les conséquences de ces pannes sont sans commune mesure avec celles du système de communication des services de police et de pompiers de Montréal, le SERAM, qui ont fait l'objet de plaintes à la CNESST, la semaine dernière, par la Fraternité des policiers de Montréal et l'Association des pompiers de Montréal.