Un policier de Montréal épinglé par ses collègues mercredi soir devra faire face à la justice: Philippe Bonenfant a été accusé d'avoir fait du trafic d'ecstasy et de speed jeudi après-midi au palais de justice de Montréal. Le policier de 29 ans patrouillait depuis six ans dans les rues du centre-ville de la métropole.

En plus du trafic de drogue, Philippe Bonenfant est accusé d'avoir incité quelqu'un à faire le trafic de stupéfiants et d'avoir possédé une arme prohibée, soit un coup de poing américain. Tous ces crimes se seraient produits mercredi, à Montréal.

Le patrouilleur du poste de quartier 21 est également accusé de s'être servi frauduleusement d'un ordinateur entre le mois de mars et le mois de septembre. Il reviendra en cour vendredi matin pour subir son enquête sur remise en liberté, puisque la Couronne s'est opposée à sa libération.

«C'est toujours préoccupant de constater qu'on arrête un collègue de travail. Ce sont des choses que nous prenons au sérieux», a déclaré à La Presse le commandant du SPVM Khanh Du Dinh. L'officier n'a pas voulu donner plus de détails sur l'enquête qui a mené à l'arrestation du policier.

La Fraternité des policiers et policières de Montréal n'a pas désiré commenter l'affaire.

Ce n'est pas la première fois qu'un policier du SPVM fait face à des accusations liées au trafic de stupéfiants. Le policier Amir El Alfy avait plaidé coupable en mai dernier de vol et d'importation de comprimés de Viagra et Cialis. Son collègue Charles Lavallée avait aussi plaidé coupable cet automne de trafic de stéroïdes et de possession de hachich.