Une vigile en appui aux femmes autochtones a rassemblé plus de 2000 personnes jeudi soir à Montréal.

«On espère que ce sera la dernière marche», déclare Melissa Mollen Dupuis, co-fondatrice d'Idle No More Québec. Une lettre ouverte signée par différents organismes exigent fermement une commission d'enquête sur la violence subie par les femmes autochtones, et ce, tant au provincial qu'au fédéral.

Ils espèrent que les récentes révélations de l'émission Enquête en donneront le coup d'envoi.

Au rythme des chants autochtones traditionnels, plusieurs intervenants ont pris la parole pour souligner un objectif commun: mettre un terme final à la violence que subissent les femmes autochtones et envoyer un message clair au gouvernement. 

«Ce soir je suis égoïste», laisse tomber Melissa Mollen Dupuis. «Je suis fatigué de me battre. Je l'ai fait toute ma vie. Maintenant, je le fais pour ma fille. Je ne veux pas qu'elle traverse les mêmes épreuves que moi.» La mère de famille rappelle que d'autres témoignages vont découler des révélations de l'émission Enquête. «On vient tout juste d'entendre des cas à Sept-Îles», révèle-t-elle.

«On est ici pour être solidaire, avant tout», confie Béatrice Vaugrante, Directrice générale d'Amnistie internationale Canada francophone. «On doit changer de façon de faire avec les peuples autochtones. Le message est clair. Nos institutions ne leur facilitent pas l'accès à la justice.»