Le ministre des Transports du Québec, Robert Poëti, a discrètement confirmé, au début de la semaine, le financement et la réalisation de deux projets de transports collectifs, annoncés depuis belle lurette, mais qui se heurtaient depuis des mois à toutes sortes d'obstacles légaux et techniques.

Une nouvelle gare temporaire sera ainsi aménagée sur la ligne de train de banlieue de Candiac, dans l'est de l'arrondissement de Lachine. Annoncée au début de 2013, la gare du Canal devait, à l'origine, être mise en service avant la fin de 2015. Elle pourrait maintenant recevoir ses premiers usagers à la fin de 2016.

Le coût du projet est estimé à environ 10 millions.

Ses installations seront sommaires en raison du caractère « temporaire » de cette gare, créée pour offrir une solution de rechange à l'utilisation de l'automobile durant les grands chantiers de construction en cours dans la métropole.

Le projet était plus ou moins tombé dans les limbes, au cours des derniers mois. Sa confirmation a été annoncée dans un communiqué publié lundi, en fin de journée, au terme d'une rencontre du comité directeur de Mobilité Montréal, un organisme de concertation régionale qui vise à améliorer la fluidité des déplacements.

Une annexe au terminus centre-ville

Bien que moins attrayant, le second projet confirmé par le ministre Poëti pourrait aider à régler un des pires problèmes d'accès à la métropole pour les réseaux d'autobus des banlieues. Une nouvelle gare d'autobus sera aménagée sur un terrain vague voisin du Terminus centre-ville (TCV), situé sous le 1000, rue De La Gauchetière, dans l'un des secteurs les plus congestionnés du centre-ville de Montréal.

Chaque matin, entre 6 h et 9 h, jusqu'à 22 000 personnes traversent le fleuve Saint-Laurent par la voie réservée aux autobus sur le pont Champlain, en provenance de la Rive-Sud de Montréal. Les centaines d'autobus du Réseau de transport de Longueuil et d'autres organismes de transports en commun de la Rive-Sud convergent alors vers le TCV, qui est complètement saturé depuis des années.

Selon Fanie St-Pierre, porte-parole de l'Agence métropolitaine de transport (AMT), le coût de cette annexe au terminus du centre-ville est estimé à « quelques millions ». Une entente est intervenue pour la location d'un terrain voisin du TCV dans le quadrilatère formé par les rues Saint-Antoine, Mansfield et Saint-Jacques, et par des voies ferrées de la Gare centrale de Montréal.

Six nouveaux quais d'embarquement et quatre aires de stationnement pour les bus en attente de leur prochain départ sont prévus dans ce projet, qu'on surnomme le TCV-2 à l'AMT.

La conception définitive du projet est en discussion entre l'AMT et les futurs utilisateurs du projet, a indiqué la porte-parole. L'AMT espère pouvoir lancer un appel d'offres à l'hiver pour que les travaux puissent commencer dès le printemps 2016.