Le maire Denis Coderre demande au premier ministre Stephen Harper d'expliquer pourquoi il a boudé son invitation à le visiter à l'hôtel de ville pour discuter des priorités de Montréal.

Thomas Mulcair (NPD) était le quatrième chef à répondre aujourd'hui à l'invitation du maire de la métropole québécoise, après Justin Trudeau (PLC), Elizabeth May (Parti vert) et Gilles Duceppe (Bloc). Même si la campagne est encore loin d'être terminée, Denis Coderre semble avoir fait son deuil de recevoir la visite de Stephen Harper.

«Il a manqué une belle opportunité. C'est à lui de dire si c'est pour des raisons partisanes ou pas s'il n'est pas venu nous voir. Je suis le maire de tous les Montréalais, alors je m'attends à ce que le premier ministre de tous les Canadiens puisse aussi venir à Montréal.»

Le maire s'est dit peu convaincu par les explications du lieutenant québécois des conservateurs, Denis Lebel, sur l'absence de Stephen Harper. «Quand mon ami Denis Lebel s'en va dire que pour diriger le pays, on n'a pas besoin de rencontrer le maire de Québec et de Montréal, il y a un manque de sensibilité», a déploré le maire.

Denis Coderre n'est pas le seul maire canadien à avoir reçu la visite à son hôtel de ville certains chefs pendant la campagne. Le maire de Québec, Régis Labeaume, a aussi reçu la visite de Justin Trudeau. Les chefs libéral et néo-démocrate ont rendu visite au maire de Vancouver et Calgary. Thomas Mulcair a de plus rencontré le maire de Toronto, John Tory, peu avant le déclenchement des élections. «Ça montre sa sensibilité quant à l'importance des municipalités», a félicité M. Coderre.

Le Parti conservateur a rétorqué être fier de son bilan dans la région de Montréal et qu'il compte continuer à être «un partenaire solide pour Montréal». «Nous sommes fiers de notre bilan conservateur à Montréal et on souhaite continuer à livrer des résultats pour Montréal et sa région», a indiqué Catherine Loubier, porte-parole du premier ministre.

Celle-ci rappelle que son gouvernement s'est notamment engagé dans le projet de mise en lumière du Pont-Jacques-Cartier pour 2017, projet dans lequel Ottawa investit 30 millions.