Le maire de Montréal a défendu bec et ongles sa participation à la destruction d'une dalle de béton de Postes Canada, ce matin, plaidant qu'il s'agissait d'un geste politique et non d'un acte criminel.

Denis Coderre ne regrette «pas du tout» d'avoir empoigné un marteau-piqueur pour pulvériser l'installation, hier, au parc de l'Anse-à-l'Orme, «même que j'étais très fier.» 

En anglais, il a affirmé avoir «traversé la ligne, mais pas tant que ça».

«C'était un geste politique, c'était un geste symbolique», a-t-il ajouté. «Le maire de Montréal est une institution, je représente l'ensemble des Montréalais.»

Le maire a surtout tenu à distinguer les gestes qu'il a posés des coups d'éclat syndicaux de l'automne dernier, dont le saccage de l'hôtel de ville. «Entre saccager un conseil de ville et démolir une dalle de béton, moi je pense que ce n'est pas la même chose», a-t-il dit. 

Mais l'Association des pompiers de Montréal (APM), pointée du doigt après les événements de l'automne, ne l'entend pas de la même oreille.

M. Coderre s'est «arrogé illégitimement le droit de se faire justice lui-même», a dénoncé Ronald Martin, le président du syndicat, via communiqué.

«Celui qui se targue d'être "the new sheriff in town" a donné un bien mauvais exemple et lance un signal vraiment douteux au public», a ajouté M. Martin.  Il a entraîné des employés municipaux «à procéder à ce qui pourrait être interprété comme un méfait public, un acte de vandalisme ou encore une atteinte au bien public en vertu des lois criminelles.»