Une dizaine de personnes ont manifesté devant le consulat de Tunisie à Montréal, samedi.

Le coordonnateur de l'événement, Zaid Gharbi, a expliqué que les protestataires avaient choisi de se rassembler à cet endroit afin d'étaler publiquement leur longue liste de griefs.

Il a soutenu qu'ils souhaitaient, par exemple, dénoncer la façon dont les forces de l'ordre de la Tunisie réagissent face aux manifestations pacifiques, la répression des droits et libertés de sa population, l'exploitation «incontrôlée» de ses ressources naturelles par des multinationales pouvant compter sur «la complicité de l'État» ainsi que la corruption rongeant son système judiciaire national et son appareil administratif.

Au lendemain d'un attentat sanglant perpétré dans une station balnéaire de cet État d'Afrique du Nord, ils tenaient également à s'élever contre «la mauvaise gestion du gouvernement du phénomène du terrorisme», selon M. Gharbi.

Il a, par ailleurs, ajouté qu'ils avaient décidé de se réunir pour offrir leur appui à «leurs compatriotes réprimés à cause de leurs opinions et de leurs revendications pour une meilleure vie».

Alors qu'il était interviewé par La Presse canadienne à la veille du rassemblement, Zaid Gharbi avait indiqué qu'il s'attendait à ce que de 30 à 40 personnes se joignent à cette initiative.

Finalement, il n'y en a eu qu'une dizaine.

M. Gharbi a souligné que cette faible participation n'était certainement pas étrangère au fait que plusieurs Tunisiens ont préféré assister à un autre événement tenu dans la métropole qui était axé sur la dénonciation de l'attaque survenue à Sousse.