Pour un de ses «derniers engagements» à la tête du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), le directeur Marc Parent tend la main aux communautés autochtones de la métropole, un accord qu'il a qualifié d'«historique». Alors que l'itinérance au sein de ce groupe est un phénomène «inquiétant» et «en croissance», le SPVM prévoit mettre sur pied un comité de vigie autochtone, une première.

Dans le cadre de cet accord de collaboration entre le SPVM et le RÉSEAU pour la stratégie urbaine de la communauté autochtone de Montréal, de nombreux policiers seront formés pour intervenir auprès des autochtones, a annoncé le chef de police en conférence de presse jeudi, aux côtés de Mme Nakuset, la coprésidente du regroupement. Une façon de «réduire le nombre d'autochtones dans le système de justice criminel», a-t-elle expliqué.

Un agent du SPVM sera aussi dédié uniquement à la liaison entre les deux groupes afin d'adapter les techniques d'intervention des policiers en fonction de la réalité autochtone. «Ça peut être une personne itinérante dans le besoin qui pourrait avoir des problèmes de santé mentale. Comment on peut le référer dans un endroit pour le sortir de ce milieu-là», a cité en exemple Marc Parent, qui quittera son poste en septembre.