Le harcèlement et le sexisme à l'endroit des pompières à Montréal sont d'une autre époque selon le syndicat des pompiers.  Le président de l'Association, Ronald Martin, dénonce le «dérapage injustifiable» de la direction du Service de Sécurité incendie de Montréal depuis la parution d'un reportage de La Presse en début de semaine.

Ce reportage donnait la parole à des pompières montréalaises, qui racontaient des situations problématiques qu'elles ont vécues au fil des années, par exemple l'installation d'une caméra dans une douche ou encore un soutien-gorge accroché à la vue de tous.

Ces histoires ont fait bondir les dirigeants du Service de sécurité incendies de Montréal. Ils ont promis de rencontrer les 31 pompières de Montréal «en focus group» par des psychologues pour faire le point sur la situation. 

«La seule cohabitation des pompières et des pompiers, en caserne, rendait à elle seule les hommes comme les femmes parfois inconfortables, d'autant plus qu'il n'existe pas de blocs sanitaires distincts dans les casernes du Service. Il ne faut ne pas pour autant conclure, d'ajouter le président de l'Association, à l'expression de harcèlement : tout au plus, existe-t-il un malaise partagé en raison du risque de promiscuité» a-t-il dit par voie de communiqué. 

Le syndicat justifie sa position en mentionnant qu'aucune plainte formelle n'a été déposée par les 31 pompières dans ses rangs depuis quelques années. Il accuse l'administration municipale et la direction du Service de Sécurité incendie de Montréal de «récupération». Ronald Martin critique aussi à mot couvert La Presse, en mentionnant que l'un des articles représentait à tort des «situations anecdotiques» du passé, «très lointaine».  Le syndicat a refusé notre demande d'entrevue.