Avec son «bricolage démocratique», Montréal a malheureusement donné la victoire à l'imam Hamza Chaoui, estime l'Association des musulmans et des Arabes pour la laïcité au Québec.

Selon elle, le geste fait par l'arrondissement «n'est pas très sérieux». «La solution n'est pas à la hauteur, c'est un show médiatique», a lancé aux journalistes son porte-parole, Haroun Bouazzi, avant son passage devant une commission parlementaire sur l'immigration, hier. «On ne règle pas un problème de prêche par une question de zonage. Si demain il va s'installer ailleurs, on va faire quoi?»

Il considère qu'«interdire de parole quelqu'un parce qu'on n'aime pas ce qu'il dit, [...] c'est une atteinte à la démocratie». «Vous savez, ces personnes qui ne croient pas à la démocratie, si notre réponse à ces prédicateurs, c'est justement moins de démocratie, ils ont gagné, malheureusement.»