Le nouveau chef de l'opposition, Luc Ferrandez, reproche au maire Coderre de mener une lutte « superficielle » à la collusion, en plus d'avoir « caché » sa grande réforme du financement des arrondissements lors de la campagne électorale.

« Denis Coderre est un personnage dont Balzac n'aurait pas nié la création. C'est un personnage plein de contradictions qui est à première vue empathique, enjoué, familier avec le monde. Mais une analyse plus fine révèle qu'il est au travail sans vraiment en faire », a-t-il déclaré lors d'un point de presse qui visait à faire le bilan de la première année de l'administration Coderre.

M Ferrandez reproche au maire Coderre son refus d'inclure les trois partis d'opposition et les maires dans l'élaboration de la réforme des arrondissements, l'une des pierres d'assises du prochain budget de la Ville de Montréal, voté le 10 décembre. « Ce qui me fait le plus peur c'est la centralisation », a déclaré M. Ferrandez. « Cet homme qui se dit grand démocrate n'a pas parlé de son projet principal en campagne électorale. »

L'administration Coderre a adopté cette semaine son premier programme triennal d'immobilisation, qui détaille les grands projets d'infrastructures que Montréal compte mener d'ici trois ans. La Ville prévoit investir 1,4 milliard au cours des trois prochaines années pour s'attaquer à la dégradation des rues, une augmentation de plus de 50%.

« Quand tu donnes autant de contrats d'infrastructures en même temps toutes les conditions sont réunies pour le retour de la collusion à Montréal », a dit le chef de Projet Montréal.

« Je ne pense pas que M. Coderre est malhonnête ou qu'il veut de la collusion, ce n'est pas Michael Applebaum. Mais c'est quelqu'un qui est trop superficiel quand vient le temps de mettre en place des solutions complexes. Sa solution est simple : j'ai nommé un inspecteur général et après ça je me retourne et c'est lui qui va faire la job. »