En raison de la crainte de voir d'autres Montréalais tenter de rejoindre des groupes terroristes à l'étranger ou planifier un attentat au Canada, les policiers du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) ont reçu de nouvelles directives sur la façon de traiter les cas de fugue ou de disparition, a appris La Presse.

Le service des communications du corps policier refuse de discuter de cette affaire, mais des sources ont confirmé que les patrouilleurs des différents postes de quartier ont été avisés de porter une attention particulière lorsqu'on signale la disparition d'une personne. Le groupe d'âge jugé plus à risque est celui des 16-35 ans. Lorsque les proches ou la famille signalent qu'une personne a fugué ou qu'elle ne donne plus signe de vie, les policiers doivent maintenant vérifier si elle est partie avec son passeport.

Toujours selon nos informations, c'est à la demande de la GRC que la police de Montréal a introduit cette nouvelle façon de faire. Les cas jugés préoccupants doivent être signalés aux équipes antiterroristes du corps policier fédéral. Les deux responsables des attaques de cette semaine, Martin Couture-Rondeau et Michael Zehaf Bibeau, avaient démontré des changements de comportement et des signes de radicalisation avant leur passage à l'acte. Tous deux avaient aussi des projets de voyage à l'étranger pour participer au djihad.

Le gouvernement canadien a déjà déclaré que les autorités surveillent un groupe de 90 Canadiens ciblés comme des sympathisants de groupes terroristes étrangers. Environ 80 personnes seraient revenues au pays après avoir côtoyé des groupes combattant ailleurs dans le monde.