Alors que l'itinérance est en croissance à Montréal, un regroupement d'organismes oeuvrant auprès des sans-abri se plaint d'un problème de financement provenant du gouvernement fédéral.

Le Réseau d'aide aux personnes seules et itinérantes de Montréal (RAPSIM) a lancé mardi un appel pour qu'Ottawa débloque des fonds.

Il affirme que plus de 3,2 millions, sur un budget disponible de 7,8 millions de la Stratégie de partenariats de lutte contre l'itinérance (SPLI) pour Montréal cette année, ne sont toujours pas engagés.

Selon le réseau, la volonté d'Ottawa de réorienter cette aide retarde la disponibilité du financement et mine les actions du milieu.

Son coordonnateur, Pierre Gaudreau, juge scandaleux que des fonds ne soient pas utilisés pendant que les organismes d'aide aux sans-abri font face à des besoins croissants.

Il a souligné que les refuges pour hommes ont dû offrir 69 000 nuitées, l'hiver dernier, ce qui représentait une hausse de 4 %.

De leur côté, les hébergements pour femmes ont présenté un taux d'occupation de plus de 103 %.

La semaine dernière, ce taux atteignait 125 % au sein des ressources pour femmes.