Le nouveau rôle d'évaluation, avec sa hausse de 21,2% de la valeur foncière des résidences, a fait au moins 7668 mécontents. C'est le bilan final des contestations annoncé ce matin par le président du comité exécutif, Pierre Desrochers. Les propriétaires avaient jusqu'au 30 avril pour signifier à la Ville leur demande de révision.

Ces contestations représentent une valeur foncière de 20,3 milliards, soit 6,8% des valeurs sur l'île de Montréal. Il s'agit exactement du même taux qu'au rôle précédent. En chiffres absolus, le rôle actuel, qui couvre les années 2014 à 2016 et qui a été rendu public en septembre dernier, a suscité 864 contestations de plus que le rôle 2011-2013. Dans les documents de la Ville, on note que le nombre de demandes de révision est en hausse constante depuis 2004. On est loin, quoi qu'il en soit, du sommet historique de 35 280 contestations enregistrées pour le rôle 1992-1994.

La Ville a tout de même décidé de prolonger la période de traitement des demandes, qui aurait dû prendre fin le 1er septembre prochain. Les évaluateurs auront jusqu'au 1er novembre pour répondre aux contestations de plus de cinq millions et jusqu'au 15 février pour les autres.

«Ce n'est rien d'exceptionnel, c'est une formule qu'on fait régulièrement, a expliqué M. Desrochers. C'est pour permettre à tous de bien faire leur travail d'analyse.»

Selon l'évaluateur de la Ville, Bernard Côté, les citoyens qui contestent le rôle ont gain de cause six fois sur dix.