Les amants du guidon, les accros du pneumatique et même les cyclistes du dimanche s'étaient donné rendez-vous, hier, pour le 30e Tour de l'île de Montréal.

Sous un soleil resplendissant, environ 30 000 participants ont avalé entre 25 et 130 kilomètres avant de franchir la ligne d'arrivée au parc Jeanne-Mance.

«C'est l'un de mes plus beaux Tours de l'île, s'est félicitée Joëlle Sévigny, la patronne de l'événement. Avec le beau temps, c'est une super journée.»

En fin de journée, aucun pépin majeur n'était à déplorer.

Pour la première fois cette année, les participants les plus courageux pouvaient se lancer dans un «vrai de vrai» tour de l'île de Montréal, jusqu'à Senneville ainsi que Baie-d'Urfé à l'ouest et jusqu'à Pointe-aux-Trembles à l'est. L'expédition de 130  kilomètres promettait des points de vue inédits sur la métropole.

«Ça peut prendre de cinq à six heures, ça dépend du rythme auquel on va», a évalué Mme Sévigny. «C'est vraiment l'expérience du cyclotourisme à son meilleur. Les gens visitent, prennent le temps d'arrêter partout.»

La grande majorité des participants ont tout de même opté pour le tour «classique» de 25 ou 50 kilomètres au centre de Montréal. «Environ 25% des participants ont moins de 18 ans», s'est-elle réjouie. «On a mis la gratuité en place pour les 12 ans et moins l'année passée, donc ça a eu un impact direct sur la participation.»

Ron et Tara Robinson ont parcouru les 25 kilomètres à bord d'une véritable minifourgonnette à pédales, un engin de sept places que quatre personnes font avancer. Le «Quattro-Cycle», un produit néerlandais, possède même des clignotants et des feux d'urgence.

«On était seulement deux aujourd'hui. Les enfants ont dit: "pas aujourd'hui maman", a raconté en riant Mme Robinson. C'est pour s'amuser, par pour faire des courses.» Le bolide peut tout de même maintenir une vitesse de 20 à 25 km/h.

Marie-Josée Boileau, elle, avait deux petits moteurs derrière son vélo: ses fils de 4 et 6 ans pédalaient sur une double girafe pour les 50 kilomètres au programme.

Malgré les apparences, Mme Boileau jurait que ses petits cyclistes l'aidaient à gravir les pentes.

«C'est extraordinaire. Avec un chariot, il n'y a pas d'aide pour les côtes, mais là ils m'aident», assurait-elle. «Mais j'attache le plus petit pour qu'il ne tombe pas si jamais il s'endort...»