La Ville de Montréal demande à Québec de lui permettre de lancer quand bon lui semble des concours de design, une façon de lutter contre la collusion et la corruption, selon la responsable montréalaise des infrastructures de la métropole, Chantal Rouleau.

«La règle du plus bas soumissionnaire a aidé à la mise en place du système qui a été dénoncé. L'idée miracle qui nous permettra de changer cette règle n'est pas encore venue, mais des pistes de solutions existent. L'organisation de concours de design pour certains contrats publics, comme l'aménagement d'une plage urbaine ou d'édifices publics, ouvre la voie», a indiqué Mme Rouleau.

La responsable des infrastructures de l'administration Coderre a fait cette sortie lundi lors du dévoilement du résultat du concours de design sur la future plage de l'est. La Ville a retenu la proposition des firmes Ruccolo + Faubert Architectes et Ni conception architecture pour ce projet de 3 millions dont les travaux doivent débuter dès cette année afin de permettre l'ouverture de la plage en 2016.

Chantal Rouleau voit dans ce concours un bon exemple du potentiel de cette démarche pour stimuler la compétition entre les entreprises. Plus de 90 firmes ont manifesté leur intérêt au concours, une cinquantaine ayant officiellement déposé une proposition, beaucoup plus que lors d'un traditionnel appel d'offres. «C'est un outil supplémentaire qui existe et on veut y avoir accès plus facilement que par le passé», dit Chantal Rouleau.

Pour le moment, Montréal doit demander la permission au ministre des Affaires municipales pour organiser un concours de design. Cette procédure lui a été autorisée à 37 reprises depuis 6 ans. «C'est une procédure, lourde et ardue. Ça peut prendre quelques mois», déplore Mme Rouleau.