Le sourire au visage, déclarant la mission accomplie, les trois militants de Greenpeace qui ont grimpé la Biosphère mercredi matin sont redescendus au sol avant d'être arrêtés par la police de Montréal

Russie: d'autres militants de Greenpeace libérés

Les deux hommes et la femme, bien équipés, ont fait l'ascension de la sphère d'acier peu avant 7h.

Policiers et spécialistes des sauvetages en hauteur du Service d'incendie de Montréal ont été appelés sur les lieux. Mais voyant le niveau d'équipement des grimpeurs et devant leur promesse de redescendre pacifiquement au sol une fois leur action terminée, ils les ont laissé faire.

Rendus en haut, ils ont déroulé une gigantesque banderole réclamant la libération des activistes de Greenpeace qui croupissent depuis deux mois dans une prison russe après que leur navire, l'Arctic Sunrise, eut été arraisonné par la police russe.

Ils étaient sur place pour manifester contre les forages pétroliers dans l'Arctique russe.

Ils sont depuis accusés de piraterie et risquent jusqu'à sept ans de prison.

Un de ces 30 accusés est québécois, il s'agit d'Alexandre Paul.

Ses parents étaient là pour assister au coup d'éclat des militants dans la biosphère.

On réclame notamment une intervention claire des autorités canadiennes pour faire pression sur la Russie afin qu'elle libère les détenus.

«Les pays des autres activistes ont tous fait pression sur la Russie. Seul le Canada refuse, et se limite à dire qu'il offre ses services consulaires. Je suis très déçue du Canada», dit Nicole Paul, la mère d'Alexandre.

Même déception chez tous les autres militants écologistes présents ce matin à la Biosphère.

«C'est mon ami. Nous avons milité ici pendant quatre ans ensemble avant qu'il soit recruté pour aller sur le bateau, en 2006. Ils sont détenus illégalement, ils manifestaient pacifiquement», dit Denis Hébert.

Nicole Paul dit son fils a été transféré récemment dans une prison de Saint-Pétersbourg, où ses conditions de détention se seraient améliorées.

«Mais on parle tout de même de conditions russes», nuance Patrick Bonin, de Greenpeace.

Après quelques heures juchés dans la structure au vent et au froid, les trois militants sont redescendus comme convenu vers 11h.

Des policiers les ont accueillis au bas de la sphère, après que les parents d'Alexandre Paul les eurent serrés dans leurs bras et remerciés.

«On verra ce que feront les Russes maintenant», a déclaré une jeune femme qui était parmi les grimpeurs.

Le trio devrait être accusé de méfait.