Le tuteur de la Ville de Laval fait fi de la résolution adoptée par le conseil municipal exigeant de surseoir à l'embauche d'un directeur général avant les élections de dimanche. «Le candidat retenu et le nouveau maire ou la nouvelle mairesse auront l'opportunité de se rencontrer avant l'annonce officielle», a fait savoir l'équipe de tutelle. Voici cinq mots pour comprendre la situation actuelle à Laval.

Entrevues

La Commission municipale du Québec (CMQ), de qui relève l'équipe de tutelle en place depuis juin dernier, «a pris acte» de la décision des élus mais sans plus. Le calendrier d'embauche a été maintenu. Ainsi, le comité de sélection formé des trois délégués de tutelle recevra en entrevue, cette semaine, les candidats au poste de directeur général.

Partenaire

Le directeur général occupe une fonction centrale au sein d'une municipalité. Il est le bras administratif de la vision politique développée par le maire et son comité exécutif. Ces liens étroits qui font du directeur général un partenaire de premier ordre expliquent pourquoi un changement à la mairie entraîne habituellement un changement à la direction générale.

Cafouillage

L'adoption, le 3 octobre dernier, lors de la dernière assemblée du conseil municipal, de la résolution demandant au tuteur de mettre fin à son intention de choisir un directeur général avant les élections a donné lieu à un véritable cafouillage. Les élus, qui n'étaient pas unanimes sur la question, ignoraient totalement les règles de procédure, ce qui a nécessité deux suspensions des travaux. Il faut dire qu'il s'agissait d'un premier vote en huit ans: l'administration de Gilles Vaillancourt parlait d'une seule voix.

Pouvoirs

La CMQ rappelle que conformément à sa loi constitutive, elle a le pouvoir exclusif de nommer, destituer, suspendre sans traitement ou remplacer les officiers et employés de la Ville. Le conseil municipal espérait toutefois que le tuteur attendrait la mi-novembre, en faisant ainsi «confiance au nouveau conseil qui sera élu».

Nominations

Depuis son entrée en fonction, le tuteur de la Ville de Laval a procédé à quelques nominations et a lancé un appel de candidatures pour plusieurs postes stratégiques en plus de celui de directeur général. Sans attendre la décision démocratique des électeurs lavallois, le tuteur a embauché un nouveau chef de police ainsi qu'un ombudsman. Puis, il a enclenché le processus pour choisir un directeur du contentieux, du greffe et des communications.