Le gouvernement Marois a beau vouloir prolonger la ligne bleue du métro de Montréal vers l'est, en plus d'avoir des ambitions similaires pour la ligne jaune à Longueuil, il se dit toutefois dans l'impossibilité d'estimer les coûts du projet ainsi que d'en dévoiler l'échéancier.

Loin de confirmer une première pelletée de terre, le ministre des Transports et des Affaires municipales, Sylvain Gaudreault, a plutôt annoncé, vendredi matin, la mise en place d'un bureau de projet, qui aura le mandat d'évaluer les modes de réalisation ainsi que de financement de ces ambitieux projets.

Doté d'un budget de 38,8 millions de dollars, ce bureau de projet étalera ses travaux  sur deux ans, même si quelque 110 rapports d'analyse sur le sujet ont déjà été soumis au gouvernement provincial, selon des responsables de l'Agence métropolitaine de transport.

Ultimement, la ligne bleue serait prolongée de 6,6, kilomètres vers l'est de la métropole et cinq stations de métro seraient ajoutées afin d'offrir le service jusqu'à l'arrondissement Anjou.

Le coût du projet pourrait bien atteindre au moins 1,5 milliard, puisque M. Gaudreault a rappelé que la construction d'un kilomètre de tunnel oscille entre 250 et 300 millions.

Ultimement, le ministre aimerait que le métro puisse se rendre plus loin dans l'est de Montréal dès le début des années 2020.

Québec estime que ce nouveau segment de la ligne bleue sera utilisé par environ 84 000 personnes quotidiennement et qu'il permettra des économies annuelles de 52 millions «grâce à des gains de temps».

Lors de la dernière campagne électorale, le Parti québécois avait fait du prolongement de la ligne bleue une de ses priorités en matière de transport en commun.

Alors que le gouvernement Marois est minoritaire, le ministre Gaudreault a rappelé qu'il ne s'agissait pas d'une annonce afin de courtiser les électeurs, mais plutôt le respect d'un engagement pris lors de la dernière campagne électorale.