«Après un certain suspense» qui a duré deux mois, comme elle en a elle-même convenu, Mélanie Joly a présenté un premier groupe de 14 candidats ce matin.

À une exception près, soit Normand Marinacci qui a été maire de l'Île-Bizard jusqu'en 2002, tous sont de nouveaux venus en politique. Ils proviennent d'«horizons différents», a résumé la candidate à la mairie de Montréal, notamment des milieux communautaire, artistique et des affaires.

Mme Joly a souligné avec emphase le fait que ses candidats apportent du sang neuf en politique. «Les Montréalais veulent que l'on mette fin à la vieille politique. Ce n'est certainement pas en recyclant l'équipe Tremblay-Zampino ou en louant les services de Vision Montréal qu'on peut y arriver.» 

Décisions «aberrantes»

L'avocate de 34 ans a profité de l'occasion pour sauter dans les débats chauds qui agitent Montréal. Concernant la laïcitié, elles estime qu'«on essaie de créer une nouvelle crise identitaire».

«La Ville doit être laïque dans son fonctionnement, et c'est le cas actuellement. On est un exemple d'interculturalisme.»

Elle a qualifié de «profondément aberrantes» les annonces de ses adversaires à la mairie Denis Coderre et Marcel Côté concernant le futur centre de compostage du Complexe environnemental de Saint-Michel. Le premier a déclaré vouloir «tirer la plogue», tandis que le second demande un moratoire.

«Le centre de compostage, je suis pour. Il y a eu plusieurs études, c'était une question d'équité territoriale. (S'y opposer), c'est un exemple flagrant de «pas dans ma cour». On est d'accord avec le projet et on va faire en sorte qu'il se réalise.»

Quand les journalistes lui ont appris que Québec avait retiré son appui au projet en matinée, elle a répliqué: «Québec peut prendre ses décisions. Nous, on est d'accord (avec le centre de compostage).» 

Cadre financier à venir

En ce qui concerne le houleux débat du gel des budgets des arrondissements, elle croit qu'il est «prématuré» puisque la décision reviendra à la nouvelle administration élue le 3 novembre. «En septembre, on va vous présenter un cadre financier qui va être fort intéressant.» Annoncera-t-elle une hausse des taxes foncières ? «Vous allez voir, ça va être présenté en septembre. On va faire en sorte de réduire la dépendance au foncier.»