Une firme canadienne de développement immobilier a acquis l'Îlot Voyageur pour 45 millions $ et entend y développer des centaines d'appartements à vendre ou à louer.

L'îlot Voyageur sera finalement converti en appartements

La première ministre Pauline Marois a annoncé la transaction ce matin, mettant fin selon elle à près d'une décennie de cafouillage financier.

«Au terme d'un processus rigoureux mené par la Société immobilière du Québec, les structures inachevées qui défiguraient ce secteur stratégique de notre métropole pourront enfin être mises en valeur», a-t-elle affirmé devant un mur de béton, au premier étage de l'îlot.

Le maire intérimaire de Montréal, Laurent Blanchard, s'est aussi déclaré satisfait de l'annonce. «L'Îlot Voyageur redevient ce qu'il aurait toujours dû être : un projet structurant pour le secteur», s'est-il réjoui.

700 à 750 logements

La firme Aquilini dit vouloir investir une centaine de millions de dollars pour transformer le squelette de béton en gigantesque complexe résidentiel, en plus du chèque de 45 millions $ qu'elle a signé pour l'achat.

Jocelyn Lafond, qui représente l'entreprise au Québec, a indiqué que l'entreprise s'était réservé le droit de décider elle-même quelle proportion de l'espace acheté serait transformée en condominiums et quelle proportion serait réservée à des logements à louer.

Une grande partie de la structure est toutefois dotée de plafonds trop bas (moins de 8 pieds d'une dalle de béton à l'autre) pour correspondre aux critères des acheteurs de condos montréalais. «Dans la copropriété, ce n'est pas quelque chose qui est vendeur», a-t-il indiqué ce matin.

Le revêtement extérieur de l'édifice devra correspondre au projet initial déposé par l'UQAM, même si la destination finale a changé.

L'UTILE satisfaite

L'Unité de travail pour l'implantation de logement étudiant (UTILE), un groupe de jeunes urbanistes qui voulait transformer l'Îlot Voyageur en résidences étudiantes, s'est dite satisfaite de la transaction annoncée ce matin, même si son projet initial n'a pas été retenu.

Le groupe s'est plutôt vu promettre un fonds de 2 millions $ par le gouvernement Marois pour développer un projet de logements à loyers abordables destinés aux étudiants dans le Quartier Latin. Le groupe est toujours à la recherche d'une structure existante à transformer ou d'un terrain vierge.

«On espère boucler la question du site cette année», a indiqué Laurent Levesque, porte-parole de l'organisation.