Une centaine de manifestants de la CLAC ont tenté, sans grand succès, de perturber les festivités entourant le Grand Prix vendredi soir.

Il faut dire que l'atmosphère était beaucoup plus détendue et la foule moins nombreuse qu'à pareille date l'an dernier alors que la Convergence des luttes anticapitalistes (CLAC) avait manifesté contre le Grand Prix sur fond de crise étudiante.

«On aimerait qu'il y ait plus de monde, mais on est conscient qu'il y a beaucoup de monde qui sont d'accord avec notre message et qui ne sont pas là... peut-être qu'ils ont peur de la répression, peut-être que c'est parce qu'il ne fait pas beau», a reconnu un des porte-parole de la CLAC, Nicolas Larue.

Le groupe s'était donné rendez-vous au parc Laurier à Montréal vers 17 h30. Peu après 18 heures, les manifestants ont enfourché leur vélo pour réaliser une masse critique, une manifestation où les bicyclettes se réapproprient les rues.

Ils se sont dirigés vers la rue Crescent en suivant le sens de la circulation, tout scandant « Grand Prix sexiste !».  Le Service de police de la Ville de Montréal les devançait en moto et assurait la sécurité en bloquant des portions de circulation. Aucune rue n'a toutefois été complètement fermée.

Au coin Sainte-Catherine et Crescent, quelques policiers de l'antiémeute et des barrières en métal leur ont bloqué l'accès au manifestant. Ils sont restés quelques minutes à scander des slogans contre la F1 puis sont repartis avant de revenir à la charge pour quelques minutes encore.

Une cinquantaine de personnes intriguées observaient la scène. Mais à peine quelques mètres plus loin, les «F*** le Grand Prix» des manifestants étaient complètement enterrés par la musique du spectacle qui se déroulait sur la scène de rue.

Des personnes interrogées ne savaient pas pourquoi «des cyclistes» étaient là. Plusieurs touristes étaient surtout occupés à photographier les deux chevaux des policiers.

Les manifestants sont repartis en direction est sur Sainte-Catherine et se sont dispersés progressivement.

L'an dernier des manifestations nocturnes visant à perturber le Grand Prix avaient dégénéré en de violents affrontements avec les policiers. Les policiers avaient utilisé des gaz irritants et arrêté plusieurs personnes.