S'il veut convaincre les électeurs, Denis Coderre devra courtiser les femmes, montrer patte blanche sur les questions de corruption et démontrer qu'il a des «solutions concrètes» pour Montréal. C'est ce qui ressort d'une étude «perceptuelle» réalisée du 30 avril au 7 mai, dont La Presse a obtenu les résultats.

L'étude, réalisée par la firme LXB par l'entremise des médias sociaux, a sondé 523 répondants. Elle a utilisé une nouvelle approche basée sur l'intuition et a établi sa marge d'erreur à 4,3 points de pourcentage. Le but: connaître les impressions des citoyens sur la candidature de Denis Coderre à la mairie de Montréal.

Au total, 180 répondants se sont montrés favorables, contre 195 qui ne l'étaient pas. «Deux personnes sur trois ont déjà une idée de faite sur Denis Coderre», indique Marc Lacroix, président et chef exécutif de LXB.

Selon les résultats, «les gens qui expriment une opinion négative envers Denis Coderre le font avec une forte intensité. Et les gens qui se disent neutres dans le débat ne le sont pas. Ils sont dans les faits assez négatifs», explique André Bouchard, vice-président recherche et stratégie chez LXB.

Mal perçu chez les femmes

Les femmes sont plus nombreuses à ne pas percevoir le politicien comme un leader et «semblent plus préoccupées par les histoires de corruption», de façon générale, précise-t-il.

Elles le perçoivent surtout comme un homme qui a de la vision, qui est sociable et qui peut faire prospérer Montréal. La notion de confiance et la capacité à apporter les changements nécessaires dans la façon de gouverner la métropole arrivent quant à elles plus loin dans la liste chez les femmes.

Les anglophones semblent cependant plus enclins que les francophones à faire confiance au politicien à titre de maire, selon l'étude. Les indécis sont également plus nombreux du côté anglophone, contrairement aux francophones chez qui les impressions sont plus partagées.

Entre politicien et «bon gars»

Son passé de politicien semble lui nuire, contrairement à sa personnalité de «bons gars», qui fait davantage consensus, tant chez les femmes que les hommes.

«Si le scandale des commandites est encore présent dans l'imaginaire des Montréalais, c'est surtout le vieux politicien chicanier qui se présente seul et le vide de proposition qui caractérisent les aspects négatifs», dit Marc Lacroix.

«Le vote des communautés culturelles semble être favorable à Denis Coderre. Il va falloir qu'il cherche à consolider ces appuis, car le terrain est très fertile», ajoute-t-il.