La Grande récolte pour les enfants des organismes Moisson du Grand Montréal n'obtient pas le succès espéré: seuls 10% des dons monétaires attendus ont été amassés, à quelques jours de la fin de la campagne, le 7 avril.

Moisson Montréal, Rive-Sud et Laval lancent donc un appel à la générosité de la population dans l'espoir de récolter des fonds, mais également des couches, des purées ou de la nourriture pour les petits de 0 à 5 ans.

«De l'ensemble des denrées que nous recevons, seulement 1% sont pour les bébés et les poupons, qui constituent en revanche 12% de notre clientèle», illustre Sandra O'Connor, directrice des communications à Moisson Montréal. Au total, les besoins alimentaires de 21 000 enfants seraient à combler, une tâche non négligeable pour un organisme qui distribue 11 000 tonnes de denrées par année.

«Les familles avec revenu d'emploi constituent une part grandissante de la clientèle en raison de la hausse du coût de la vie», observe Sandra O'Connor. «Il y a plusieurs personnes qui ont des emplois, mais qui ont quand même beaucoup de difficulté à joindre les deux bouts.»

Un rapport de Vision Mondiale et de Citoyens pour une politique juste, publié plus tôt cette semaine, donne raison à la porte-parole. Cette recherche indique qu'en dépit d'un recul de la pauvreté à Montréal, le budget des familles demeure alourdi par la stagnation des revenus et l'augmentation du coût de la vie. Un Montréalais sur dix aurait recours à l'aide sociale, ajoute le document, qui fait état d'une augmentation du recours aux banques alimentaires tous les ans depuis la récession de 2008-2009.