Après une consultation demandée par 30 000 personnes et qui a mobilisé plus d'un millier de participants, l'agriculture urbaine aura droit à son comité de travail. Formé d'une vingtaine de personnes, dont des fonctionnaires, des producteurs et des représentants des groupes actifs dans ce domaine, ce comité aura la tâche de définir les meilleures pratiques.

Il se réunira «trois ou quatre fois par année» à compter de ce printemps, a annoncé cet après-midi Josée Duplessis, responsable du développement durable. «L'agriculture urbaine, ce n'est pas qu'un chapeau porté par la Ville de Montréal, ça n'avancerait pas. On veut mettre en place une structure en partenariat avec la collectivité.»

Le financement des jardins communautaires, le verdissement et l'harmonisation des règlements entre les arrondissements figurent à l'ordre du jour de ce «comité de travail de la collectivité sur l'agriculture urbaine».

Mme Duplessis souhaite que ce comité permette la démocratisation de cette pratique. «Avec les marchés locaux, les gens se regroupent autour de l'importance de consommer localement. Ils se rassemblent autour des ruelles vertes; on leur propose maintenant ce pas supplémentaire.»

Il est trop tôt, précise-t-elle, pour définir le budget dont disposera le comité, dont la création a été saluée par la chef de l'opposition, Louise Harel. «Plus d'un tiers des Montréalais pratiquent déjà l'agriculture urbaine, a-t-elle rappelé. Au tour de la Ville de relever les défis d'ordre réglementaire et financier pour permettre l'essor de cette pratique.»