Décidé à faire du parc Jean-Drapeau une destination internationale incontournable, comme à l'époque de l'Expo 67, et parce que la chose lui semble impossible avec l'équipe en place, le nouveau patron de la Société du parc Jean-Drapeau, l'organisme paramunicipal qui gère les îles Sainte-Hélène et Notre-Dame, vient de congédier d'un seul coup la majeure partie de sa haute direction, a appris La Presse.



Deux directeurs principaux et deux directeurs, dont la responsable des finances et la grande patronne des communications, ont été licenciés.

«Transformer le parc»

«Nous allons investir près de 50 millions dans des projets majeurs. Nous avons une occasion en or de refaire du parc Jean-Drapeau une destination incontournable de renommée internationale, celle qui avait mis Montréal sur la carte en 1967. On devait revoir nos équipes de travail pour qu'elles soient vraiment réorientées vers l'objectif de transformer le parc», explique le directeur général, Daniel Blier.

Entré en fonction en septembre, M. Blier a pris la relève de Christian Ouellet, que la Société avait congédié en mars. À l'époque, La Presse avait révélé d'importants dépassements de coûts dans la réfection du restaurant Hélène-de-Champlain, dont la facture avait gonflé de 7,2 à 16,4 millions.

M. Blier assure que les dirigeants n'ont pas été licenciés parce qu'ils ont commis des fautes, mais plutôt parce que la situation actuelle du parc n'est pas satisfaisante et qu'il fallait revoir toute l'organisation dès maintenant. L'endroit est loin d'être exploité à son plein potentiel, selon lui.

«La décision de se séparer de ces gens-là a été difficile. Nous avons réfléchi longuement pour savoir comment notre organisation pouvait se transformer. Nous devons redonner au parc Jean-Drapeau ses lettres de noblesse avant le 50e anniversaire de l'Expo 67, qui sera célébré en 2017», indique-t-il.

«Il fallait aplanir l'organisation. Il y avait beaucoup trop de paliers hiérarchiques. L'information ne circulait pas assez bien. Je voulais me rapprocher des équipes de la base. Nous voulions aussi décentraliser le pouvoir décisionnel, qui était auparavant détenu par un petit groupe de personnes et qui sera maintenant plus flexible», ajoute-t-il.

Travailler la programmation

Les grands projets comprennent notamment la revitalisation de la place des Nations et de la promenade centrale, à la sortie du métro, ainsi que la création d'une promenade riveraine (pour «redonner aux Montréalais l'accès au fleuve»).

«Il y a déjà de très bonnes choses qui se font, comme la Fête des neiges, qui prend son envol cette semaine, mais nous allons mettre au point une programmation avec encore plus d'acteurs qui apporteront une renommée internationale», affirme le directeur général.