Une cinquantaine de douaniers ont tenu une manifestation surprise vendredi matin à l'aéroport Montréal-Trudeau pour dénoncer les coupes effectuées par le gouvernement Harper à l'Agence des services frontaliers du Canada.

Le président du Syndicat des Douanes et de l'Immigration (SDI), Jean-Pierre Fortin, a répété que les compressions de 143 millions $ sur 3 ans et l'abolition de 1350 postes menaçaient la sécurité du pays.

Selon lui, le «manque» de personnel aura inévitablement des répercussions négatives sur la surveillance aux postes frontaliers, dans les ports et dans les aéroports.

M. Fortin soutient que le Canada risque de devenir une véritable passoire pour les immigrants illégaux, la drogue et les armes, notamment.

Il trouve aberrant que les coupes soient décrétées au moment où le Canada s'apprête à déployer un périmètre de sécurité commun avec les États-Unis.

Quant à la technologie que le gouvernement entend installer dans les postes frontaliers secondaires pour suppléer aux réductions de personnel, Jean-Pierre Fortin la qualifie d'inadéquate.

Le Syndicat des Douanes et de l'Immigration a l'intention d'accentuer la pression au cours des prochains mois afin d'obtenir l'appui de la population, mais surtout pour inciter le gouvernement à faire marche arrière. Aucun débrayage des douaniers n'est toutefois prévu pour l'instant.