Expliquant qu'il est astreint au silence par les policiers «pour ne pas nuire aux enquêtes en cours», le maire de Montréal, Gérald Tremblay, a refusé de commenter les allégations de corruption qui touchent son ex-bras droit Frank Zampino, qui a été président du comité exécutif de 2002 à 2008.

Il a cependant eu cette déclaration sibylline quand les journalistes lui ont demandé s'il ne considère pas qu'il a mal placé sa confiance durant toutes ces années: «Tout ce que je peux vous dire, c'est que toutes les fois que j'ai été informé de situations problématiques, j'ai fait appel aux autorités compétentes.»

En anglais, il a par la suite précisé que la police lui a demandé de garder le silence. «M. Frank Zampino est accusé présentement au criminel. Vous comprendrez que je ne peux commenter. Ce n'est pas que je ne veux pas répondre, c'est que je ne peux pas.»

Il souhaite pouvoir s'expliquer librement devant la commission Charbonneau mais avoue qu'il n'a pas reçu de convocation.

Le maire a par ailleurs réitéré sa confiance dans les élus qui forment son caucus au conseil municipal. En fin de semaine, un des piliers de son parti dans l'Ouest-de-l'Île, Bertrand Ward, a annoncé qu'il siégerait comme indépendant après avoir été accusé par le Directeur général des élections d'avoir remis 5000$ en argent comptant à un organisateur politique. «J'ai pleinement confiance dans les personnes qui siègent au conseil avec moi. Une formation politique, c'est comme une grande famille. On partage essentiellement les mêmes valeurs, au premier plan l'honnêteté et l'intégrité.»