La menace de l'administration Tremblay de demander une loi spéciale à Québec pour forcer ses pompiers à faire des concessions sur leur régime de retraite a «désagréablement surpris» le président du syndicat, Ronald Martin.

Cette semaine, le président du comité exécutif, Michael Applebaum, a déclaré qu'il avait des «difficultés avec les pompiers et les policiers». Or, «on n'a jamais brisé la table de négociations, les relations sont quand même bonnes», assure M. Martin. Les deux parties se sont rencontrées à plusieurs reprises durant l'été pour préparer le terrain et présenter leurs demandes. La Ville demande des concessions de l'ordre de 7 millions aux pompiers au chapitre du régime de retraite.

»Loin d'un blocage»

«On est loin d'une entente, mais le travail de débroussaillage est en train de se faire, avant d'aller dans le gros des négociations, poursuit Ronald Martin. On est très loin d'un blocage.»

La convention collective des pompiers n'arrivera à échéance qu'en décembre 2017. Le syndicat estime que la question du régime de retraite doit être incluse dans la rémunération globale. Aux prises avec un déficit actuariel de 2,7 milliards, la Ville négocie avec ses employés depuis 2011 pour trouver des économies annuelles de 50 millions.

«Ce ne sont quand même pas les employés qui sont responsables de la spéculation mondiale et de certaines décisions prises en Europe et en Asie, plaide le président. Les pompiers ont toujours fait en sorte de s'assurer de la pérennité du régime. Il faut regarder comment on peut faire pour se prémunir pour être à l'abri des crises financières.»