Une escouade de cinq BIXI transformés en bornes Wi-Fi sillonnera les rues de Montréal cet été, dans le cadre d'un projet pilote annoncé ce matin.

L'initiative baptisée «WI-XI», commanditée par TELUS, est essentiellement publicitaire. La Société de vélo en libre-service, gestionnaire du BIXI, n'exclut toutefois pas de l'étendre à une partie significative de sa flotte à l'avenir.

«C'est un projet pilote: on teste la robustesse de la solution, explique Michel Philibert, porte-parole de BIXI. Ensuite, on va s'asseoir avec TELUS. Si [l'offrir à l'ensemble des usagers] est quelque chose qu'on peut faire, rien n'est exclu.»

Aucun coût, que ce soit pour le projet pilote ou pour son développement futur, n'a été précisé.

Créer un «buzz»

Les cinq BIXI arborant une oriflamme blanche, au nom du commanditaire et annonçant du Wi-Fi gratuit, se promèneront tout l'été dans les endroits les plus achalandés de la métropole.

Fait à noter, l'oriflamme aux allures d'antenne n'a qu'une fonction esthétique. Les futurs BIXI que pourront utiliser les simples usagers en seront dépourvus.

Chaque borne permet à 10 usagers de se connecter sans mot de passe, dans un rayon d'une vingtaine de mètres. Le modem, une petite boîte noire placée à l'avant du vélo, est alimenté par une batterie rechargée par l'effort musculaire du cycliste. À l'ère de la multiplication des bornes Wi-Fi, qu'apporte ce projet pilote?

«BIXI crée du "buzz" dans une ville, répond M. Philibert. Chaque fois qu'on a une initiative comme celle-là, ça crée un autre intérêt. C'est un service complémentaire à notre BIXI.»

Quand TELUS a soumis cette idée à SVLS, «on a souri... et on a dit oui», rapporte le porte-parole.

Toujours 450 emplois

Par ailleurs, il a répliqué à un article publié ce matin dans le Journal de Montréal, faisant état de pertes d'emplois chez les fournisseurs de BIXI. «Il y a des entreprises qui perdent des contrats, mais c'est le jeu de la concurrence. Pour B3CG [une firme de Saint-Eustache qui affirme avoir perdu de 100 à 150 emplois], c'est un concurrent qui a eu le contrat.»

Le porte-parole maintient que le BIXI permet de maintenir quelque 450 emplois au Québec «Rien ne nous indique que ça pourrait avoir baissé. On va toujours favoriser les entreprises d'ici. Tout ce qui peut être fait au Québec va être fabriqué au Québec.»