Quarante-neuf «intellectuels, artistes et syndicalistes» ont marché de l'UQAM jusqu'aux bureaux de Jean Charest, cet avant-midi, pour dénoncer l'adoption de la loi 78.

Les organisateurs voulaient éviter de dépasser le cap des 49 manifestants afin de souligner le caractère absurde, à leur avis, de la disposition.

«On ne fait que joindre notre voix. On est pas là pour mobiliser et soulever les foules, on fait un geste symbolique qui montre que la démocratie se fait étouffer ici au Québec», a expliqué Francis Lagacé, syndicaliste impliqué à la CSN. «L'air est devenu irrespirable.»

Les marcheurs ont été choisis parmi les 1200 signataires d'une pétition qui critique le gouvernement libéral de Jean Charest.

La loi 78 «attaque les libertés et droits fondamentaux garantis par les Chartes canadienne et québécoise», soutient le texte de la pétition.

L'auteur Nicolas Dickner, qui était de la manifestation et de la pétition battait le pavé sur un soleil de plomb.

«Dès le départ, le projet de loi 78 me paraissait inacceptable de plein de manières. En tant qu'écrivain, en tant que citoyen, en tant que père de famille», a-t-il affirmé.

Selon lui, la fréquence des manifestation diminuera inévitablement cet été, mais le mouvement pourrait bien reprendre de la vigueur à l'automne prochain.

Par ailleurs, des étudiants ont inauguré une campagne de financement afin de donner du carburant au mouvement de contestation. Ils seront présent à la grande manifestation que les étudiants prévoient pour demain.