Un des facteurs qui contribuent le plus à l'augmentation des arrêts de service dans le métro depuis le début de 2012, selon Dominique Lemay, est la chute d'objets divers sur les voies.

«Depuis le début de l'année, assure-t-il, on retrouve plus de clés, d'iPods, de téléphones cellulaires, de cartes OPUS, de sacs à dos et même d'ordinateurs portables échappés sur les voies par des usagers. Cela nous oblige à faire de courtes interruptions de service parce qu'il est interdit aux employés de la STM de descendre sur la voie pendant que le métro est en service.»

Cela est interdit aussi, et à plus forte raison, aux usagers. Et pourtant, chaque année, la STM enregistre une vingtaine d'interruptions de service majeures, qui durent plus de 20 minutes, parce que des personnes s'introduisent à pied dans les tunnels. Le système d'alarme à la disposition des usagers, dans les voitures, est déclenché en moyenne 140 fois, par année, à tort ou à raison, entraînant chaque fois des délais importants.

Pour M. Lemay, le phénomène des objets perdus sur les voies est une des causes des arrêts de service sur laquelle la STM compte travailler le plus, dans les prochains mois. Des équipes d'intervention destinées à assister les usagers dans ce genre de situation sont déjà à l'essai dans une douzaine de stations du métro, durant l'heure de pointe de l'après-midi, indique-t-il.

La STM attribue l'augmentation des «objets perdus» à l'augmentation soutenue du nombre d'usagers, sur les quais du métro. En janvier 2012, dit M. Lemay, on a compté jusqu'à 85 000 personnes de plus par jour sur le réseau qu'en 2010, à la même période.

En raison de l'afflux plus important, les usagers ont tendance à se masser en plus grand nombre au bord du quai. Les objets échappés par inadvertance ont alors plus de risques de se retrouver sur les voies.

«Il faut rappeler aux gens de se tenir derrière la pierre de quai», soit la ligne orange pointillée, peinte au sol, en bordure des quais.