L'administration Tremblay promet non pas une, mais bien dix-neuf solutions au problème de financement des arrondissements de Montréal. Critiqué par l'opposition officielle, le président du comité exécutif, Michael Applebaum, assure qu'il tiendra compte des particularités de chaque secteur de la ville pour revoir leur budget.

«C'est impossible d'avoir une seule solution. Il faut qu'on soit capable de prendre en considération les particularités de chaque arrondissement», a souligné M. Applebaum en point de presse, hier midi.

Le bras droit du maire Tremblay a voulu faire cette mise au point après que l'opposition officielle eut dénoncé, samedi, la tournée qu'il a entreprise à la mi-janvier auprès de tous les élus. Selon Vision Montréal, loin d'arriver avec une feuille vierge comme il l'avait promis, il souhaiterait «introduire 19 taxations locales différentes, selon la richesse foncière de chaque arrondissement».

Michael Applebaum a catégoriquement nié avoir déjà en tête une solution au problème de financement. L'épineux dossier qui refait surface à chaque budget depuis les fusions sera réglé au cas par cas, a-t-il assuré.

«Un arrondissement peut avoir besoin de plus de piscines, de plus de services sociaux. Un autre, comme Ville-Marie, peut avoir besoin d'un chargement de neige plus efficace parce qu'il s'agit du développement économique de Montréal et du Québec. Il y a des arrondissements où il y a beaucoup de développement, comme Le Sud-Ouest et Côte-des-Neiges, alors que L'Île-Bizard n'a pas de construction. Il faut qu'on regarde pour arriver à différentes façons de calculer les budgets», a indiqué Michael Applebaum.

Le président du comité exécutif multipliera les rencontres avec les élus d'ici à la fin du mois de février. Déjà, il a rencontré les représentants de Rivière-des-Prairies, d'Outremont et du Sud-Ouest. Aujourd'hui, demain et jeudi, il doit rencontrer ceux de Lachine, du Plateau-Mont-Royal, de Rosemont et de Mercier-Hochelaga-Maisonneuve.

Michael Applebaum a accusé hier la chef de l'opposition de tenter de «saboter» sa tournée des arrondissements, ce qu'a nié Louise Harel. Elle a simplement voulu, dit-elle, dénoncer le fait qu'il n'ait pas d'objectif clair dans sa démarche. Selon elle, la révision du financement des arrondissements devrait permettre d'enfin régler le problème d'équité entre les services offerts par chacun.