Le nouveau directeur général de la Ville de Montréal sera nommé lundi, lors du prochain conseil municipal, confirme l'administration Tremblay. Inquiets des nombreuses rumeurs circulant dans les corridors de l'hôtel de ville, les deux partis de l'opposition réclament que la directrice générale intérimaire, Rachel Laperrière, soit nommée de façon permanente.

L'administration Tremblay a vivement réfuté, hier, une nouvelle du Devoir selon laquelle elle avait songé à confier le poste à Dimitri Soudas, ancien porte-parole du premier ministre Stephen Harper. «Ce n'est pas du tout sérieux», a répondu un porte-parole du maire, Darren Becker, qui a confirmé toutefois que la nomination du nouveau directeur était «imminente», le point étant à l'ordre du jour de la prochaine réunion du conseil.

En entrevue téléphonique, Dimitri Soudas a lui-même catégoriquement nié avoir été approché. «L'histoire est fausse. Je suis au Comité olympique et je suis fier de travailler avec Marcel Aubut à la préparation des prochains Jeux», a-t-il assuré.

Plusieurs noms ont circulé concernant le futur titulaire du poste, au point d'inquiéter vivement l'opposition. «Il y a une volonté de politiser l'appareil administratif et c'est inquiétant», a commenté François Limoges, conseiller de Projet Montréal.

Plusieurs sources ont affirmé à La Presse que le nom du directeur général de la Société d'habitation et de développement de Montréal, Guy Hébert, avait beaucoup circulé. Et ce, même si cet ancien directeur de l'arrondissement de Ville-Marie, proche de Benoît Labonté, aurait participé aux efforts pour déloger Gérald Tremblay lors des dernières élections.

Ce choix déplaît aux deux oppositions, qui préféreraient voir Rachel Laperrière reconduite dans cette fonction qu'elle assume pour la seconde fois de façon intérimaire. «À mérite égal, d'abord Mme Laperrière», estime Louise Harel.

«La moindre décence serait de nommer un fonctionnaire de carrière qui a démontré une capacité à résister aux pressions politiques», estime pour sa part François Limoges. «Mme Laperrière a démontré le détachement nécessaire sous ses deux intérims, elle a démontré une grande transparence et une grande compétence dans l'exercice de ses fonctions.»

Avant de remplacer Louis Roquet, qui a démissionné en décembre, Rachel Laperrière avait occupé ce poste après le congédiement de Claude Léger, en 2009, dans la foulée du scandale des compteurs d'eau.