Roger Plamondon, le patron de BIXI a démissionné trois ans après le lancement de la société qui gère les vélos libre-service. Il affirme que la décision Québec de retirer à BIXI ses activités internationales l'empêche de remplir son mandat, a rapporté Radio-Canada vendredi.

Québec a statué que la Ville n'avait pas le droit d'endosser les prêts et les marges de crédit de BIXI. L'entreprise à but non lucratif a obtenu un prêt de 37 millions $ de la Ville de Montéal, qui a aussi endossé une marge de crédit de 6 millions et une facilité de crédit de 60 millions. Le gouvernement du Québec affirme que la Charte de la Ville ne lui permet pas de se prêter à ce genre d'activités commerciales. Pour régler le problème, le ministre Laurent Lessard demande à BIXI de se départir de ses activités internationales, qui exigent des garanties bancaires.

Roger Plamondon soutient que l'incertitude provoquée par le statut de l'entreprise depuis un an lui aurait fait perdre plusieurs contrats internationaux.

En mai dernier, le vérificateur général de la Ville a critiqué le statut juridique de BIXI et les deux partis d'opposition ont multiplié les attaques.

«Aucune étude de faisabilité, aucun plan d'affaires, c'est de la pure improvisation que la mise en place de BIXI», disait alors Richard Bergeron, le chef de Projet Montréal.

Selon M. Plamondon, au lieu d'un profit de deux millions de dollars, l'entreprise accuse un déficit d'au moins trois millions de dollars malgré une augmentation de 25 pour cent du nombre d'abonnements.

BIXI, qui prévoyait vendre plus de 9000 vélos à l'international cette année, n'a pu en écouler que 5600.

Roger Plamondon reconnaît que les critiques médiatiques n'ont pas beaucoup aidé l'entreprise déjà aux prises avec des difficultés financières. Les nombreux concurrents en ont profité, fait-il remarquer.

Le maire Gérald Tremblay, qui se dit déçu du départ de Roger Plamondon, mise sur un contrat avec la Ville de New York pour redorer le blason de BIXI.