Le ministère des Transports aura finalement installé 21 piliers de soutènement au tunnel Viger, pour accroître le soutien par les poutres, lorsque les travaux actuels seront terminés.

Au cours d'une rencontre avec la presse, jeudi à Montréal, pour faire le point sur l'évolution du dossier depuis l'effondrement d'une poutre, dimanche dernier, le ministère des Transports a fait savoir qu'il avait tenu à ajouter ces poutres «par mesure de précaution additionnelle».

En plus de l'installation de ces piliers de soutènement, qui s'ajoutent aux poutres d'un côté, l'autre côté a été plus solidement ancré, a précisé la sous-ministre adjointe Anne-Marie Leclerc.

«C'est vraiment une mesure de précaution additionnelle. On ne peut pas faire fi de ce qui est arrivé; dimanche il y a eu un accident. Par la suite, si jamais on veut poursuivre les travaux, bien les poutres auront été supportées par ces équipements-là, qui sont des étaiements qui sont utilisés régulièrement sur nos chantiers», a précisé Mme Leclerc.

À ce jour, 12 poutres ont ainsi été «sécurisées» et neuf autres doivent l'être avant la réouverture du tunnel Viger de l'autoroute 720 en direction est.

Le ministre des Transports Sam Hamad a fait savoir qu'il maintenait sa position de départ, à savoir que le tunnel sera rouvert à temps pour le retour de vacances des quelque 150 000 ouvriers de la construction, ce week-end.

Pour ce qui est des travaux d'hydrodémolition des murs qui avaient débuté, et qui semblent avoir posé problème, ils sont suspendus pour l'instant. «Ce qu'on vise à faire, c'est une réouverture dans les plus brefs délais, le temps de voir comment on doit poursuivre le travail et dans quelle séquence on va le poursuivre et comment s'y prendre. En attendant, ces décisions, qui sont des décisions d'ingénierie, on a décidé, par mesure de précaution, de faire l'entièreté du tunnel et ça va nous permettre de prendre le temps de faire les choses correctement», a justifié la sous-ministre Leclerc.

Le ministre Hamad a aussi indiqué qu'il étudierait la possibilité d'enlever carrément les paralumes, ces lourdes pièces de béton ajouré qui permettent d'atténuer l'éblouissement qui survient lors du passage dans le tunnel.

Le ministre a également précisé sa pensée lorsqu'il avait dit vouloir revoir ses façons de faire dans l'encadrement des travaux de génie sur les chantiers de construction routiers.

Il n'imposera pas une double signature d'un ingénieur du ministère pour chaque plan élaboré par un ingénieur du privé. Il affirme ne pas avoir les moyens d'embaucher tous les ingénieurs qu'il lui faudrait embaucher pour surveiller ainsi chaque infrastructure majeure à réparer.

Il compte cependant demander au ministère d'assurer un meilleur «suivi des mandats» accordés au privé. «Je veux avoir l'assurance que lorsqu'on donne des mandats, il y ait un suivi serré de tout ce qu'on fait à l'extérieur», a-t-il précisé.