Chaque matin, Marci Babineau se rend dans le poulailler de sa cour arrière, en banlieue de Montréal, pour recueillir une demi-douzaine d'oeufs.

La professeure de yoga, qui a élevé des poules dans une banlieue de la Californie, s'émerveille toujours de pouvoir ainsi s'approvisionner en oeufs frais.

Les poules sont permises dans le voisinage de Mme Babineau, une riche municipalité de l'île montréalaise. L'élevage de poules dans les jardins demeure un mouvement peu répandu dans les villes d'Amérique du nord, en raison des inquiétudes concernant l'odeur, l'hygiène et le bruit.

Ces craintes semblent toutefois s'atténuer, alors que la demande pour des produits locaux est de plus en plus grande chez les consommateurs urbains.

Un nombre croissant de villes canadiennes permettent la présence de poules en ville selon leurs règles, tandis que d'autres examinent la possibilité d'en faire autant.

À Vancouver et à Niagara Falls, les poules sont permises dans les limites de la ville, à l'instar de villes américaines comme Chicago et Seattle.

La plupart des citoyens élevant des poules le font, comme Mme Babineau, pour manger les oeufs et non pour leur viande. Certains d'entre eux sont inquiets de la présence d'antibiotiques et d'autres produits chimiques présents dans la nourriture utilisée pour nourri les poules dans les fermes industrielles.

La Ville de Montréal a rendu l'élevage de poule illégal en 1966, à l'époque où il était fréquent de se débarrasser du bétail présent à l'intérieur d'une municipalité.