La fermeture partielle du pont Mercier est venue boucler «une des pires années» au chapitre de la circulation dans la région de Montréal, estime Yves Desautels, chroniqueur à Radio-Canada.

«On dirait qu'on oublie d'une année à l'autre, mais là, c'est dans les pires, cette année. Tous les ponts de la Rive-Sud sont touchés par ce qui arrive au pont Mercier.»

Le plus enrageant, c'est qu'il est pratiquement impossible d'éviter les embouteillages. Avec 17 chantiers actifs sur les grands axes routiers, selon les données du ministère des Transports, dont 11 considérés comme des «entraves majeures», tout le territoire montréalais est parsemé de cônes orange.

«Ça me fait penser à 1990, quand les Mohawks avaient bloqué le pont Mercier: un été infernal, dit M. Desautels. Il y a tellement de gros chantiers, dont certains qui sont là pour des années!»

Les travaux les plus importants touchent l'autoroute 15, de l'échangeur Décarie au pont Champlain en passant par l'échangeur Turcot. L'autre axe majeur, l'autoroute Métropolitaine, est également éprouvant avec huit chantiers à lui seul, de l'échangeur Anjou jusqu'à Sainte-Anne-de-Bellevue.

Un petit effet positif

L'ouverture du nouveau pont de l'autoroute 25 a eu un effet positif sur une partie du réseau, notamment sur l'autoroute 40 Est. «Les gens de Repentigny et de Mascouche vont préférer prendre le pont de la 25 plutôt que Charles-de-Gaulle», explique le chroniqueur. Par contre, les bouchons ont fait leur apparition plus au nord, à la jonction des autoroutes 440 et 25 (voir autre texte).

«Il n'y a pas de solution miracle, précise M. Desautels. Je dis aux gens d'essayer de partir plus tôt pour éviter l'heure de pointe. Mais je reçois les premiers appels dès 6h du matin, maintenant. Ça commence déjà à bloquer à cette heure-là, surtout depuis deux jours.»

Une note d'espoir pour les automobilistes: comme chaque année, la fermeture des écoles, le 23 juin, devrait leur donner un répit.