La détérioration des conditions de circulation qui découlent de la fermeture partielle du pont Mercier, entre Montréal et la Rive-Sud, a fait ressurgir le projet des entreprises de camionnage d'imposer une surfacturation pour cueillir ou livrer des marchandises dans l'île de Montréal. Dans un entretien à La Presse, mercredi, le PDG de l'Association du camionnage du Québec, Marc Cadieux, a assuré que les transporteurs voient bondir leurs coûts d'exploitation depuis le début de 2011 en raison du temps perdu par leurs véhicules et leurs chauffeurs dans la congestion qui paralyse la métropole.

Si ce projet devait se concrétiser, Montréal pourrait devenir la seule destination, avec l'île de Manhattan, à New York, où la livraison des marchandises est frappée d'une «taxe à la congestion». Cette facturation spéciale aurait une incidence sur le coût de livraison de toutes les denrées à Montréal et pourrait causer une augmentation du coût des aliments et de toutes les autres marchandises, dans la métropole.

L'Association du camionnage envisage cette avenue depuis plusieurs mois déjà et avait fait part de ce projet à La Presse, l'automne dernier, après une année marquée par un nombre anormalement élevé de chantiers routiers et d'infrastructures sur le réseau routier supérieur de la métropole et dans les rues de Montréal.