Pour la première fois de son histoire, le Parc olympique sera au coeur d'une large consultation publique, dont le mandat se résume à une simple question: que fait-on avec ce site?

«On veut que les gens se l'approprient, qu'il ait une âme, que ce ne soit pas seulement un ensemble de structures», a expliqué en point de presse cet après-midi Maya Raic, présidente du conseil d'administration de la Régie des installations olympiques. L'organisme a annoncé la mise sur pied d'un comité-conseil présidé par l'ex-journaliste Lise Bissonnette, qui sera entourée de neuf personnes «aux expériences aussi diverses que les vocations du site olympique», a-t-elle précisé. On y retrouve notamment le designer Michel Dallaire -BIXI, la torche olympique en 1976, notamment-, le maire de l'arrondissement Mercier-Hochelaga-Maisonneuve Réal Ménard, l'athlète paralympique Chantal Petitclerc et l'ex-joueur des Alouettes Mathieu Proulx.

Le comité aura une première réunion «d'orientation» la semaine prochaine, et tiendra ensuite des consultations «intensives» dès l'automne prochain. Un rapport sur les orientations générales devrait être déposé à la fin de l'année au conseil d'administration. D'autres travaux plus spécialisés suivront en 2012.

Accueillir les bonnes idées

Des experts, des groupes et des citoyens auront d'ici là l'occasion de faire valoir leur vision du Parc olympique, «pour qu'il ne soit plus celui qu'on aime détester, mais qu'on aime aimer», dit Mme Raic.

Tout est sur la table, a précisé Mme Bissonnette, qui assure que le comité n'entame pas ses travaux avec des idées préconçues -que ce soit sur le sempiternel débat du toit ou de la vocation même du Stade.

Le but, c'est d'éclairer la RIO sur l'avenir de ces installations, alors que d'importants investissements sont annoncés dans les prochaines années pour l'entretien du site. On souhaite trouver des façons d'utiliser les installations de façon «optimale», dit Mme Raic.

«Nous allons accueillir les bonnes idées, ajoute Lise Bissonnette. Nous mettons l'accent sur une consultation élargie, c'est la pièce de résistance. Il n'est pas question de seulement recevoir des mémoires que nous allons analyser dans notre coin. On veut que les participants soient actifs.»

Le Parc olympique, insiste Mme Bissonnette, est «un magnifique espace, plus fréquenté que ce que l'on croit généralement». Elle y voit en outre un «projet inachevé» depuis 1976 que l'exercice de réflexion des prochains mois pourrait permettre de boucler.

«C'est un défi ample que d'essayer de prévoir un avenir fructueux. Qu'est-ce qu'on fait? Est-ce qu'on laisse cette chose inachevée ou on continue? Je suis sûre qu'il y aura beaucoup de propositions, certaines farfelues, d'autres intéressantes.»

Si l'exercice de réflexion sur le Parc olympique ne semble pas nouveau -de multiples comités se sont penchés sur son sort depuis trois décennies-, c'est la première fois que la population est invitée à y participer, a précisé Mme Bissonnette. «Aussi étonnant que cela puisse paraître, c'est la première fois que les citoyens seront consultés.»