Moins d'un an après le règlement de leur dernière convention collective, les policiers montréalais ont recommencé les moyens de pression, mercredi.

La Fraternité des policiers de Montréal a enjoint ses membres à porter une tuque ou une casquette rouge, une épinglette rouge et un autocollant sur leur veste pare-balle. Le but: signifier à l'administration municipale que le syndicat «ne sera plus aussi patient que la dernière fois».

«Au cours des quatre dernières années, les policiers et policières de Montréal ont passé plus de trois ans avec un contrat de travail échu, et nous trouvons anormal qu'on manque ainsi de considération envers ceux et celles qui protègent la population de l'île de Montréal», a déclaré le président du syndicat, Yves Francoeur, dans un communiqué.

En juin dernier, après trois ans de délibérations ardues, un arbitre a mis fin au litige en rendant une décision pour la convention collective de 2007 à 2010. Ce contrat de travail, qui a laissé un goût amer aux syndiqués, est échu depuis le 1er janvier. 

Jean-Yves Hinse, directeur humain de la Ville de Montréal, s'est dit «surpris» par la rapidité des moyens de pression. «Nous avons reçu les demandes syndicales le 17 février et nous avons convenu avec le syndicat de privilégier la négociation plutôt que l'arbitrage», a-t-il dit. 

«Nous n'avons pas l'intention de prolonger indûment les négociations, mais il faudra une dose de réalisme à l'égard des augmentations de salaire», a ajouté M. Hinse. Il précise que la Fraternité demande des augmentations de 4% par année, tandis que le cadre financier de la ville prévoit des augmentations de 2%.

Photo: André Pichette, archives La Presse

La Fraternité des policiers de Montréal a enjoint ses membres à porter une tuque ou une casquette rouge.