Le vérificateur général est formel: les accusations d'irrégularités lancées contre lui par le maire Gérald Tremblay sont «non fondées» et participe à une «vendetta».

Dans un communiqué de presse envoyé en soirée hier, Jacques Bergeron a réagi pour une rare fois aux allégations de mauvaise gestion contenues dans le rapport du comité de vérification. Mais même s'il nie catégoriquement les conclusions du rapport, la défense du vérificateur reste très vague.

«J'aimerais rassurer les contribuables montréalais, dont je surveille les intérêts sur une base quotidienne, ainsi que tous les élus du Conseil municipal, de ma bonne foi, de mon honnêteté et de mon dévouement à remplir le mandat qui m'est confié», écrit Jacques Bergeron.

Les décisions du vérificateur «ont toujours été guidées par des motifs de saine administration de ses budgets et en aucun temps depuis le début de son mandat il n'a tiré un avantage personnel de ses fonctions», peut-on lire dans le communiqué.

Jusqu'à maintenant, le vérificateur s'était peu défendu contre les accusations d'irrégularités contenues dans le rapport du comité de vérification, un document de deux pages concocté à la suite de l'enquête du contrôleur de la Ville, Pierre Reid.

Le vérificateur explique que le faire consisterait à légitimer les méthodes «illégales» employés par M. Reid dans le cadre de l'enquête. Rappelons que M. Bergeron accuse ce dernier d'avoir fait pirater sa boîte courriel et d'y avoir fait copier des centaines sinon des milliers de courriels confidentiels.

Le rapport du comité de vérification accuse Jacques Bergeron d'avoir octroyé à sa belle-soeur deux contrats de traduction, en plus d'en avoir scindé deux autres afin de se soustraire au processus d'appel d'offres. Dans son communiqué, le vérificateur ne répond pas précisément à ces allégations.

Son refus de s'expliquer en détail, tout comme celui de se présenter mardi au conseil municipal, ne doivent pas être perçus comme des aveux de culpabilité, plaide-t-il. «Je fournirai volontiers en temps et lieu toutes les explications à une instance neutre et objective qui n'aura d'autres objectifs que de comprendre les faits», assure-t-il.