Les élus montréalais ont adopté, dans la division, deux importantes propositions en matière d'éthique hier au conseil municipal.

Le transfert de la ligne éthique des mains du vérificateur général à celles du contrôleur général a ainsi été adopté à la majorité. Présentée comme une manière d'économiser par l'administration du maire Gérald Tremblay, la mesure a été décriée par Vision et Projet Montréal. Les deux partis de l'opposition déplorent que cette ligne - créée afin de permettre aux employés et aux fournisseurs de dénoncer des gestes qu'ils jugent répréhensibles - puisse relever d'un fonctionnaire au sein de l'administration de la Ville.

Les élus d'Union Montréal, qui occupent la majorité des sièges, ont voté en faveur de la proposition, assurant son adoption. Le même scénario s'est répété dans le cas de la nouvelle politique de gestion contractuelle, qui vise à augmenter l'éthique et la transparence dans l'attribution des contrats municipaux.

Le commissaire au lobbyisme du Québec, François Casgrain, avait dénoncé, dans une lettre envoyée lundi au maire, le manque de mordant de cette politique qu'il juge «décevante» et «insuffisante».

«On est d'accord sur le fond, qu'il faut faire une réflexion, a réitéré hier le maire, avant que la majorité n'approuve la nouvelle politique. Mais on va le faire à tête reposée, on ne la fera certainement pas aujourd'hui (hier) parce qu'on a reçu une lettre du commissaire.»