L'Agence métropolitaine de transport (AMT) a souligné, hier, le début des travaux de construction des premières gares montréalaises du futur train de banlieue qui sera mis en service à la rentrée de 2012 entre le centre-ville et la municipalité de Mascouche, en banlieue nord-est de Montréal.

En présence du ministre des Transports du Québec, Sam Hamad, et de sa collègue de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Christine St-Pierre, le président de l'AMT, Joël Gauthier, a parlé d'une «étape importante» vers la réalisation du projet de 478 millions de dollars, mieux connu sous le nom de Train de l'Est.

La construction de trois des sept nouvelles gares prévues sur le parcours du Train de l'Est, à Montréal, commencera au cours des prochaines semaines. Deux de ces gares, Ahuntsic et Sauvé, seront construites dans l'arrondissement d'Ahuntsic-Cartierville au coût combiné de 21,38 millions. La construction de la gare Saint-Léonard, dans l'arrondissement du même nom, commencera aussi cet automne. Le coût des travaux est estimé à près de 9 millions.

Selon l'AMT, des contrats ont aussi été attribués pour la construction de la gare Rivière-des Prairies (5,3 millions) et le stationnement de la gare Anjou (1,8 million), dans l'est de Montréal. Dans les deux cas, les travaux sont prévus pour le printemps prochain. Les contrats de construction des gares Anjou, Pointe-aux-Trembles et Montréal-Nord feront pour leur part l'objet d'appels d'offres distincts au cours des prochains mois.

Le Train de l'Est est le plus gros projet de développement des transports en commun présentement en cours, dans la région de Montréal. Son budget de 478 millions (incluant une provision de 43 millions pour les imprévus) en fait le plus coûteux des trains de banlieue mis en service dans la métropole depuis la modernisation et l'électrification de la ligne de trains Deux-Montagnes, dans les années 90.

À partir de la Gare centrale, au centre-ville de Montréal, le Train de l'Est empruntera la ligne électrifiée du train de Deux-Montagnes, jusqu'à la sortie du tunnel ferroviaire sous le mont Royal. Le train de banlieue bifurquera alors vers l'est et suivra le couloir ferroviaire du Canadien National (CN) qui traverse tout le nord-est et l'est de l'île de Montréal, jusque dans les villes de Charlemagne à Repentigny, en banlieue est de la métropole.

Après une boucle de deux kilomètres dans la municipalité de Repentigny, le train de banlieue devra s'insérer au milieu de l'emprise de l'autoroute 640, en direction de Terrebonne et de Mascouche. Cette portion du tracé sera effectuée sur un tronçon ferroviaire qui n'existe pas encore, dont la construction doit aussi commencer cet automne.

Quatre gares sont prévues, en banlieue, sur ce «tronçon Nord» du Train de l'Est, dans les municipalités desservies. Les appels d'offres pour les gares et pour les deux ouvrages d'insertion qui devront être construits pour permettre au train de circuler au centre de l'autoroute 640 sont prévus pour l'hiver 2011.

Malgré l'ampleur et la complexité des ouvrages à construire, le président de l'AMT s'est dit optimiste, hier, quant au respect de l'échéancier du projet, qui doit être mis en service dans moins de deux ans.

L'AMT prévoit une clientèle d'environ 11 000 usagers - dans les deux directions - dès la mise en service du Train de l'Est. Une telle affluence en ferait le troisième train de banlieue le plus prisé de son réseau après les lignes Deux-Montagnes et Vaudreuil-Hudson.