Pas question de démolir le stade et pas question de le vendre non plus, prévient le gouvernement Charest, qui rejette catégoriquement la proposition de l'Action démocratique du Québec (ADQ) de tenir une commission parlementaire sur l'avenir du Stade olympique de Montréal.

«Il n'y a vraiment, mais vraiment pas lieu d'introduire des nouveaux délais dans le processus», a dit Nicole Ménard, ministre du Tourisme et ministre responsable de la Régie des installations olympiques (RIO).

Dimanche, le chef de l'ADQ, Gérard Deltell, a demandé la tenue d'une commission pour évaluer toutes les options possibles pour le Stade, de la démolition à la vente en passant par le vaste projet de transformation. Il s'est également opposé à ce que l'État dépense 300 millions pour le doter d'un nouveau toit.

Mme Ménard est formelle: le stade est là pour rester et il demeurera une infrastructure publique. «C'est une fierté pour les Québécois, une icône pour Montréal et un attrait touristique incroyable. Dans le Michelin, on lui donne trois étoiles.»

«Montréal a besoin d'un grand stade, croit aussi la directrice des communications et des affaires publiques du Parc olympique, Sylvie Bastien. Des gens pensent qu'il n'est pas occupé, mais ce n'est pas vrai.»

Mme Bastien rappelle que le Stade olympique accueille régulièrement des matchs de soccer et de football, mais aussi des compétitions et salons de toutes sortes. Selon les chiffres de la RIO, des activités d'y sont tenues 141 jours sur 365 l'an dernier.

Le nouveau toit permettra d'atteindre un meilleur taux d'occupation, ajoute Mme Bastien. Présentement, la RIO doit fermer le Stade du 1er décembre au 31 mars, car la toiture présente un faible risque d'effondrement sous le poids de la neige.

Sylvie Bastien convient que le Stade a besoin de subventions pour fonctionner, mais souligne que c'est le cas de plusieurs installations publiques. En 2009, sur un budget de 42,5 millions, 22,3 millions provenaient de fonds publics.