L'Association des pompiers de Montréal (ADPM) a appelé ses membres à lever, pour les 30 prochains jours, les moyens de pression en signe de bonne foi dans leurs négociations avec la Ville de Montréal, a-t-on appris.

À partir de ce matin, les 2300 pompiers de Montréal feront ce qu'ils ont cessé de faire au cours des trois dernières années: nettoyer leurs camions ou encore faire leurs rapports. Ils troqueront même leurs t-shirts de Toronto pour leur uniforme officiel. «C'est le retour à la normale», nous dit l'un deux.

Depuis l'expiration de leur convention collective en 2006, les pompiers de Montréal ont entamé un processus de négociation long et ardu avec la Ville de Montréal. Dans l'impasse, un arbitrage a imposé une convention «statu quo» pour les années 2007, 2008 et 2009.

Au printemps, un arbitre a également tranché sur l'épineuse question des augmentations de salaire pour les années 2007, 2008 et 2009, accordant aux pompiers une hausse inférieure de moitié à celle qu'ils espéraient. Malgré tout, l'ADPM et la Ville ont repris les négociations pour la convention collective de 2010, 2011 et 2012.

Doit-on voir la décision de l'ADPM comme un signe d'apaisement envoyé à la Ville? Hier soir, le président de l'Association, Perry Bisson, n'a pas voulu faire de commentaires. «Je n'ai pas de commentaires précis sur le sujet. L'Association a toujours fait ce qu'il y a de mieux pour ses membres, et on préfère s'en tenir à ça», s'est-il contenté de dire. M. Bisson souligne toutefois que les discussions sont en cours avec la Ville «pour régler en négociation plutôt qu'en arbitrage», et ce, le plus tôt possible.