Les violentes averses du 9 juillet pourraient coûter cher à certains citoyens ou à la Ville de Montréal. La Ville a reçu 48 réclamations en dommages et intérêts totalisant un peu plus de 460 000$.

Quarante-quatre de ces réclamations concernent des sous-sols inondés, pour un total de 451 650$. Mais plusieurs citoyens pourraient ne pas être dédommagés, selon une clause de la charte de la Ville, explique sa porte-parole, Lucie-Anne Fabien.

«La charte de la Ville est claire: pour les refoulements d'égout, aucune action en dommages et intérêts n'est recevable à moins que le demandeur puisse prouver qu'il a adéquatement installé une soupape de sécurité (clapet) dans son sous-sol et qu'il a vérifié le bon fonctionnement de cette soupape dans la dernière année.»

Elle ajoute que tous les propriétaires d'immeuble doivent installer et entretenir une telle soupape dans leur sous-sol. Un document sur le sujet peut être consulté au www.ville.montreal.qc.ca/eaudemontreal.

Les quatre autres réclamations reçues concernent des automobiles endommagées par l'eau et totalisent 8726$. La Ville n'est pas en mesure de préciser dans quelles rues ces véhicules ont été endommagés.

Le 9 juillet, d'importantes accumulations d'eau ont été signalées rue D'Iberville, près des rues Masson et Jean-Talon, ainsi que dans la rue Hochelaga et dans l'échangeur l'Acadie. C'était la septième fois que l'échangeur l'Acadie était inondé.

En 2004, les travaux de réfection dans l'échangeur avaient coûté 116 millions, deux fois plus que prévu. Les inondations ont ensuite coûté cher à la Ville. À l'été 2005, Montréal avait dû verser plus de 1,2 million en dommages et intérêts à des propriétaires et assureurs. Ces chiffres ne tiennent pas compte des 75 demandes de réclamation, d'une valeur totale de 5 millions, qui étaient toujours en traitement l'année dernière.

Les victimes des fortes pluies du 9 juillet qui n'ont pas encore fait de réclamation doivent se dépêcher. Les citoyens ont jusqu'à 15 jours après un incident pour le faire.