Le projet résidentiel de luxe de Développement Cato ne verra pas le jour à l'ancien collège Marianopolis, du moins pas dans la forme proposée par le promoteur. Le maire Gérald Tremblay a rejeté le plan, hier, en plus d'annoncer de nouvelles mesures pour restreindre la construction sur les flancs du mont Royal.

Aucune nouvelle construction ne sera permise sur le terrain de l'ancien collège des sulpiciens, a affirmé le maire. Cato, qui a acquis le terrain pour 46 millions il y a deux ans, pourra construire des résidences, mais elles ne pourront être plus volumineuses que les immeubles actuels.

 

«Le bâtiment principal devra être préservé et le gymnase pourra être détruit, a expliqué M. Tremblay. Mais la construction qui le remplacera ne pourra excéder les volumes du bâtiment actuel.»

La décision de la Ville dans le dossier Marianopolis n'est pas un «cas particulier», selon le maire. Son administration compte bientôt adopter un plan d'urbanisme pour réglementer la construction ailleurs dans la montagne.

«Le développement sur le mont Royal se fera dorénavant selon ces balises, de manière à cesser de grignoter morceau par morceau ce qui reste de vert «, a-t-il affirmé.

La décision a déçu le promoteur, qui avait modifié son projet original pour répondre aux critiques exprimées à l'Office de consultation publique de Montréal (OCPM).

«On arrive à une décision de l'exécutif qui réduit de 50% la possibilité de développement», a déploré Claude Marcotte, vice-président de la firme-conseil en aménagement Daniel Arbour et Associés, qui a conçu le projet.

Les partis de l'opposition ont pour leur part appuyé à l'unanimité la décision du maire au conseil municipal. «La nouvelle approche, c'est qu'on ne sort plus des volumes construits actuels dans l'arrondissement historique et naturel du mont Royal», a déclaré le chef de Projet Montréal, Richard Bergeron, qui est aussi responsable de l'urbanisme au comité exécutif.