Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) ne compte pas facturer au Canadien de Montréal les dépenses qu'il doit engager pour assurer la sécurité durant les matchs des séries éliminatoires, a indiqué le directeur Yvan Delorme, hier, devant la commission municipale des finances.

Le SPVM a étudié «de fond en comble» la possibilité d'envoyer une facture aux promoteurs de spectacles ou de manifestations qui l'obligent à déployer des effectifs supplémentaires, a indiqué M. Delorme. Mais cette possibilité a finalement été écartée.

 

«Ce n'est pas nécessairement les partisans qui se présentent au Centre Bell pour le hockey qui vont aller dans la rue Sainte-Catherine» après les matchs, a-t-il indiqué.

Visibilité augmentée

Dans ces circonstances, il est impossible de déterminer qui doit payer les effectifs supplémentaires déployés par le SPVM. D'autant plus que les commerçants du centre-ville paient déjà des taxes.

Au printemps 2008, la victoire du Canadien contre les Bruins de Boston avait suscité des débordements au centre-ville. Des pillards avaient fracassé des vitrines et mis feu à des voitures de police. Depuis, le SPVM a beaucoup augmenté sa visibilité lors des matchs éliminatoires, notamment en déployant la cavalerie et l'escouade antiémeute.

Le directeur du SPVM s'est présenté à l'hôtel de ville en après-midi, au milieu des dizaines d'entrevues qu'il a accordées pour commenter sa démission-surprise. La commission des finances rencontre les dirigeants de tous les organismes municipaux et paramunicipaux afin de connaître leurs suggestions pour sortir la Ville d'une impasse financière de 400 millions de dollars.

M. Delorme a annoncé sa démission lundi soir, moins de 24 heures avant son passage devant la commission.

Pas de coupe possible

Dans sa présentation, M. Delorme a prévenu que, en matière de finances, le SPVM est «rendu à l'os». Dans ces circonstances, dit-il, toute coupe additionnelle dans son budget pourrait se traduire par une réduction des services aux citoyens.

Le chef compte fournir dans les prochaines semaines aux élus une liste des moyens par lesquels le SPVM pourrait augmenter ses revenus. Il songe notamment à fusionner le service des achats de la police avec celui du Service des incendies. «Pour les coupes subséquentes qui pourraient être imposées au service, elles seront difficiles à faire. Il faut voir au service de base des citoyens et au bien-être des employés.»